Manifeste de La louvesc2% des personnes possèdent 50% des richesses mondiales ! Nous détruisons notre milieu naturel, les liens sociaux et les valeurs humaines. Quelle est notre situation actuelle ? La majorité de la population mondiale est aujourd’hui poussée à vivre en ville. Beaucoup d’entre nous croient ne plus avoir d’autres choix ni les moyens d’éviter les circuits de grande distribution pour subvenir aux besoins de leur famille. Manger des produits qui ont déjà fait plusieurs fois le tour du monde entretient le système de domination alimentaire, social, technique et écologique, alors que 80% de la population mondiale rurale est en situation de disette chronique. Notre vie quotidienne n’est-elle pas colonisée par de pseudo-produits censés satisfaire de faux besoins et apaiser nos angoisses ? La société de consommation nous inculque quotidiennement l’acte d’achat comme équivalent du bonheur. L’acceptation de l’ordre établi, la résignation pour ramasser quelques miettes ne sont pas une fatalité. Nous sommes capables d’imaginer un monde solidaire, de partage dans un environnement sain, fondé sur le bien-être et la dignité de chaque individu. La société dans laquelle nous vivons est présentée comme seule alternative par un petit nombre de personnes qui dirigent le monde et orientent nos choix aux bénéfices exclusifs de leurs propres privilèges. Ils utilisent pour cela les grands médias, presse, télévision, instituts de sondage, experts, réseaux de distribution et de répression dont ils sont les propriétaires. A cette société dans laquelle la course aux profits monétaires détruit les grands équilibres écologiques et sociaux, nous répondons : « Assez de surexploitation ! » et «partage concerté des biens communs !». A cette société qui développe des politiques chaque jour plus répressives et sécuritaires, nous répondons «Liberté !». Libertés de penser, de s’exprimer, d’agir et de se déplacer, égalité de droits pour toutes et tous, solidarité, justice et fraternité. A une société qui éloigne chaque jour davantage la population des centres de décision , nous répondons : débats citoyens et référendum d’initiative populaire, prises de décisions avec les budgets correspondants, à l’échelle locale adéquate ( quartiers, communes, agglomérations, régions…), contrôle des élus et mise en place de réels contre-pouvoirs. Tout ceci est réalisable si chacun prend en main sa propre vie. Aux structures politiques dirigées par des élites professionnalisées, nous opposons une réelle démocratie, une structure non hiérarchisée où les élus seront contrôlés et révocables, où les mandats seront courts, non renouvelables et non cumulables. A un monde où seul le travail aliéné est rémunéré, nous opposons un revenu garanti pour tous, la sortie du tout monétaire, la sortie du productivisme, travailler moins pour vivre mieux. Au modèle économique actuel qui soumet les peuples et la planète à sa loi, celle des profits monétaires, nous combattons pour les solidarités sociales, internationales et les équilibres écologiques. A un monde soumis aux technologies agressives : nucléaire, OGM, pesticides, nanotechnologies…, nous opposons le principe de précaution. Aux guerres pour l’appropriation des richesses, nous opposons partage, paix et respect des peuples. D’autres sociétés sont possibles. Nous avons l’ambition de les mettre en œuvre. Nous nous engageons dans un mouvement de rupture dans lequel nous sommes souverains pour construire une société digne de l’humanité. Nous ne partons pas de rien. Des expériences du bien vivre ensemble existent déjà à travers le monde, et ça marche ! De multiples chantiers sont encore à inventer, expérimenter, approfondir. Nous créons un mouvement qui ne sera pas comme les partis. Un mouvement capable de s’appliquer à lui-même le processus démocratique qu’il suggère pour la Cité. Un mouvement qui tiendrait plus au contrôle de tous les pouvoirs (y compris le sien) qu’à son propre pouvoir. Nous, citoyens réunis à Lalouvesc les 27 et 28 octobre 2007, lançons cet appel, cette aventure que nous voulons vivante, riche de nos différences, porteuse d’avenir pour nous et nos enfants. Au grand soir, nous préférons pleins de petits matins. Des citoyens du monde |
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