lundi 5 mai 2008

Soja OGM, un "trompe-la-faim" nocif

Source Originale: http://www.independent.co.uk/environment

Traduction libre de Pétrus Lombard pour: Alter Info

Pour plus d’info: http://blogs.arte.tv/LemondeselonMonsanto


OGM: Le grand Fantasme des Cultures Transgéniques Mis à Nu
http://diablogtime.free.fr/?p=312
.
Une nouvelle étude de premier ordre montre que le soja modifié
produit dix pour cent de moins de nourriture que son équivalent
naturel.

La semaine dernière la plus grande étude de du genre jamais conduite
- l’Évaluation Internationale de Science Agricole et la Technologie
pour le Développement - a conclu que les OGM n’étaient pas la
réponse à la faim mondiale

Par Geoffrey Lean, le 20 avril 2008

​​​​Sapant l’affirmation répétée de la nécessité de
passer aux OGM pour résoudre la croissance de la crise alimentaire
dans le monde, une nouvelle étude qui fait autorité démontre en
fait que cette technologie controversée réduit le rendement des
cultures.

​​​​L’étude, effectuée au cours des trois dernières
années à l’Université du Kansas, dans la Grain Belt (ceinture de
grain) de Zunie, a constaté que le soja OGM produit environ 10 pour
cent de nourriture en moins que son équivalent traditionnel, en
contradiction avec l’affirmation des partisans de la technologie,
selon lesquels les OGM augmenteraient le rendement.

​​​​Le professeur Barney Gordon, de la subdivision agronomique
de l’université, a dit avoir commencé cette étude, signalée dans
le journal Better Crops, parce que de nombreux agriculteurs passés
aux cultures génétiquement modifiées (GM) ont « constaté que le
rendement n’est pas aussi élevé que prévu, même en conditions
optimales. » Il a ajouté : « Les gens se demandent pourquoi ils
n’obtiennent pas de plus haut rendement depuis qu’ils les
utilisent. »

​​​​Il a cultivé du soja GM Monsanto et une variété
traditionnelle presque identique dans le même champ. Les cultures GM
n’ont produit que 70 boisseaux de grain à l’acre [0,4 hectare],
comparés aux 77 boisseaux des cultures naturelles.

​​​​Ces cultures GM, conçues pour résister au Roundup, le
propre désherbant de Monsanto, n’ont été « retapées »
qu’après rajout de manganèse, ce qui suggère que l’absorption
des éléments essentiels du sol par les plantes est gênée par la
modification génétique. Même avec ce complément le rendement du
soja GM est égal à celui du traditionnel plutôt que supérieur.

​​​​La nouvelle étude confirme une recherche antérieure à
l’Université du Nebraska, qui a révélé qu’un autre soja GM de
Monsanto produisait 6 pour cent de moins que son plus proche parent
traditionnel, et 11 pour cent de moins que le meilleur soja non GM.

​​​​La nouvelle étude au Nebraska suggère que deux facteurs
sont à l’œuvre. D’abord, il faut du temps pour modifier une
plante et, pendant que c’est en train de se faire, de meilleures
plantes naturelles sont développées. C’est reconnu même par le
Ministère de l’Agriculture zunien ardemment pro-OGM, qui a admis
que le retard pourrait conduire à une « diminution » de rendement.

​​​​Mais le fait que les cultures d’OGM soient inférieure
à leurs quasi-identiques homologues traditionnelles suggère qu’un
deuxième facteur est aussi à l’œuvre, et que le processus de
modification lui-même abaisse la productivité. La nouvelle étude au
Kansas le confirme et montre comment cela se passe.

​​​​Une situation similaire semble s’être produite avec le
coton GM aux USA, où la récolte totale du pays a diminué alors
même que la technologie GM prenait la relève.

​​​​Monsanto a déclaré hier qu’il était surpris par
l’ampleur de la baisse constatée par l’étude au Kansas, mais pas
par le fait que le rendement ait chuté. Il a dit que le soja
n’avait pas été conçu pour augment le rendement, et qu’il
était maintenant en train d’en développer un pour ça.

​​​​Les critiques doutent que la compagnie y parviendra,
affirmant que cela exige des modifications plus complexes. Et Lester
Brown, président du Earth Policy Institute (institut des politiques
pour la Terre) de Washington, l’un des premiers ayant prédit la
crise alimentaire actuelle, affirme que les plantes d’aujourd’hui
ont atteint la limite de productivité que leur physiologie leur
permet d’atteindre.

​​​​Ancien champion cultivateur lui-même, il a fait la
comparaison avec des coureurs humains. Depuis que Roger Bannister a
couru le premier le mile en quatre minutes il y a plus de 50 ans, le
meilleur chrono n’a amélioré ce temps que modestement. « Malgré
tous les progrès dans le domaine de l’entraînement, personne
n’envisage un chrono de trois minutes au mile. »

​​​​La semaine dernière, la plus grande étude de ce type
jamais réalisée : l’International Assessment of Agricultural
Science and Technology for Development (évaluation internationale des
sciences agricoles et de la technologie de développement), a conclu
que les OGM n’étaient pas la réponse à la faim dans le monde.

​​​​Quand on lui a demandé si les OGM pourraient résoudre la
faim dans le monde, le Professeur Bob Watson, directeur de l’étude
et directeur scientifique du Ministère de l’Environnement, de
l’Alimentation et des Affaires rurales, a déclaré : « La simple
réponse est non. »

Source Original: http://www.independent.co.uk/environment

Traduction libre de Pétrus Lombard pour: Alter Info

Pour plus d’info: http://blogs.arte.tv/LemondeselonMonsanto

Note du traducteur :
En France, les sénateurs, des gens non élus démocratiquement, ont
torpillé la dernière loi du parlement, qui visait à empêcher la
pollution des cultures traditionnelles par les OGM, au prétexte de
deux mensonges : selon eux, les OGM permettent de réduire la faim
dans le monde !

​​​​ Même si les OGM avaient un rendement meilleurs et
étaient comestibles, ce qu’ils ne sont pas, ils ne serviraient
qu’à continuer à paupériser le tiers monde, comme le fait
actuellement le dumping des cultures traditionnelles occidentales
dans les pays pauvres.

​​​​ En effet, l’agriculture occidentale est subventionnée
pour que ses produits soient meilleur marché que ceux des pays
pauvres. Ils peuvent ainsi être déversés là-bas et empêcher ces
pays de vivre de leurs propres cultures. Ce qui a pour effet de
ruiner les cultures vivrières à usage local là-bas et de provoquer
la paupérisation et la famine.

​​​​ Le contribuable occidental, quant à lui, est sollicité
doublement : il paye les subventions à l’agriculture chimique
occidentale et l’aide aux pays plongés dans la famine.

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