vendredi 26 septembre 2008

Monsieur Sarkozy, le coupable, c'est l'ensemble du système néolibéral

Communiqué d'Attac France, 25 septembre 2008

Ce soir à Toulon, Nicolas Sarkozy vient de tenir un discours sur l'économie dont on cherche en vain la cohérence.

Sur la crise internationale, M. Sarkozy a développé une analyse en apparence sévère par rapport aux excès les plus visibles du capitalisme financier. Il a notamment appelé à des régulations pour « moraliser le capitalisme », sans toutefois avoir été très explicite sur les propositions qu'il souhaitait voir la France porter en Europe et dans le monde. Mais, ce qu'il n'a pas dit, c'était que la financiarisation, c'est-à-dire l'enrichissement des riches et la spéculation des institutions financières, était nourrie par toutes les dégradations sociales. Or, M. Sarkozy, confirme sa volonté d'accélérer le rythme de la casse sociale entamée par son gouvernement.

Monsieur Sarkozy cherche en effet à appliquer une stratégie de choc : profiter de la crise pour aller plus loin et plus vite dans les réformes néolibérales, qu'il s'agisse de la réforme de la santé, de la révision générale des politiques publiques, de la flexibilisation du marché du travail et des nouveaux allègements de taxes pour les entreprises. Ainsi, le coupable qui se cache derrière cette crise, ce ne sont pas quelques spéculateurs irresponsables. Plus profondément, la responsabilité en revient à la logique même du néolibéralisme, c'est-à-dire aux politiques menées depuis trente ans et qui n'ont eu pour résultat que de renforcer l'emprise de la finance sur toutes les sphères de la société, et ses corollaires que sont l'explosion des inégalités et la marchandisation du monde.

Dans ces conditions, une démarche de rupture qui tirerait les leçons de la crise de ce système devrait remettre en cause toutes les politiques de dégradation sociale, appliquées aujourd'hui partout en Europe et dans le monde. Parce que nous avons parfaitement les moyens de financer nos services publics et de garantir les droits fondamentaux et sociaux : pourquoi ce qu'il est possible de dépenser pour sauver des spéculateurs de la faillite, comme aux Etats-Unis, ne le serait-il pas pour financer la satisfaction des besoins sociaux ?

En tant que président de l'Union européenne, Nicolas Sarkozy convoquera un sommet européen le 15 octobre pour déterminer une position commune face à la crise. Les Attac d'Europe, quant à eux, tiendront une conférence de presse ce même jour pour proposer un plan d'alternatives permettant de sortir du système néolibéral en faillite. Nous appelons l'ensemble de nos concitoyens européens à se mobiliser ce jour-là ainsi que les 24 et 25 octobre, date anniversaire du Jeudi noir de 1929. Parce qu'aujourd'hui un autre monde n'est pas seulement possible, il est aujourd'hui indispensable. Le temps est venu de désarmer le capitalisme financier.

Contacts presse :
- Jean-Marie Harribey : 06 85 71 25 82
- Dominique Plihon : 06 82 22 27 11
- Jacques Cossart : 06 07 96 52 87

Communiqué en ligne : http://france.attac.org/spip.php?article8925

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