samedi 4 septembre 2010
Une indécence majeure
Télécharger l'affiche
Et vous propose de la faire parvenir à la Présidence de la République au format carte postale
en savoir +
La Maison des passages
Rassemblement à Cahors, 11h devant la mairie, ce samedi !
vendredi 6 août 2010
Non à la politique du pilori !
Appel Citoyen
Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité
Signez l’appel en ligne !
Les plus hautes autorités de l’Etat ont fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population : Gens du voyage accusés comme les étrangers d’être des fauteurs de troubles, Français d’origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d’être déchus de leur nationalité, parents d’enfants délinquants, etc. Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d’une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale.
Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche ne s’inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d’assurer la sûreté républicaine. Le nécessaire respect de l’ordre public n’a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires. Ni pour instituer des peines de prison automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal, à l’indépendance de la justice et à l’individualisation des peines.
La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».
Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République.
Notre conscience nous interdit de nous taire et de laisser faire ce qui conduit à mettre en péril la paix civile.
Nous appelons à une manifestation le samedi 4 septembre 2010, place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, afin de fêter le 140e anniversaire d’une République que nous voulons plus que jamais, libre, égale et fraternelle.
http://nonalapolitiquedupilori.org/
mardi 15 décembre 2009
mardi 3 novembre 2009
Opération Sarkozy : comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française
Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité. Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir. Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines du président de la République française. Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.
par Thierry Meyssan
lire la suite sur volairenet
Libellés : le monde selon Sarkozy, le retour de la bête
jeudi 6 novembre 2008
Vichy, vers une grande répétition de l’Histoire ?
Communiqué de la FASTI Le 5 novembre 2008
La FASTI présente au contre sommet et à la manifestation de Vichy pour protester contre la tenue du Sommet Européen sur l’Intégration sous l’égide de Monsieur Hortefeux condamne fermement les violences et la répression policière exercées durant ce contre Sommet.
La portée symbolique du choix de la ville de Vichy ne peut laisser indifférent et doit être pris comme une provocation de gouvernement dérivant vers une généralisation de la xénophobie et du racisme d’Etat.
Les autorités ont systématiquement et honteusement soumis les participant-e-s à ce contre sommet à des contrôles, fichages nombreux et répétés ainsi qu’à des intimidations lorsqu’il n’y a pas eu confiscation du matériel de manifestation.
Le couperet de la répression et de la violence policière s’est également abattu sur la manifestation pacifique qui s’ébranlait dans les rues de Vichy. Ainsi, les autorités ont bouclé et stoppé le parcours de la manifestation qu’ils avaient pourtant autorisé quelques jours auparavant, tentant ainsi de réprimer dans la violence, l’expression démocratique et populaire contre des lois toujours plus xénophobes et racistes.
A Vichy, la libre expression a bien failli être muselée par une répression policière et politique dont les immigré-e-s et les militant-e-s sont de plus en plus souvent victimes.
La FASTI apporte son soutien à tous-tes les inculpé-e-s victimes de cette abjecte répression policière et sécuritaire, répression à laquelle ce gouvernement à de plus en plus souvent recours.
La FASTI en appelle plus que jamais à la résistance et à la solidarité face à de tels procédés et de telles politiques indignes d’une Europe qui se veut être garante des droits fondamentaux.
Contacts : Thibaut Lemière : 09 54 04 53 29
FASTI : tél : 01 58 53 58 53/ fax : 01 58 53 58 43
source: Bellaciao
Libellés : droits de l'homme, le retour de la bête, sans-papiers
samedi 4 octobre 2008
La fin programmée de la démocratie
Nous vivons depuis dix ans un changement radical du type de régime politique dans les pays occidentaux, avec l'avènement d'un nouveau pouvoir, celui des réseaux économiques et financiers.
Voici les raisons pour lesquelles nous ne sommes déjà plus tout à fait en démocratie.
suite sur www.syti.net
samedi 13 septembre 2008
Une atteinte majeure aux droits des étrangers et au rôle des associations
Communiqué de presse de la Cimade
La Cimade a pris connaissance avec stupéfaction du nouveau décret et du nouvel appel d’offres relatif à la défense des droits des étrangers dans les centres de rétention administrative.
Le ministère de l’Immigration semble engager un processus de démantèlement de toute possibilité sérieuse d’accompagnement et de défense des droits des étrangers en rétention
- en ouvrant la mission à toute « personne morale »,
- en émiettant par la concurrence cette mission en huit lots distincts,
- en bloquant la possibilité pour les associations d’y répondre en concertation dans le cadre d’un groupement,
- en supprimant ainsi toute vision et cohérence d’ensemble.
Innovation particulièrement choquante, les textes veulent contraindre les associations à un devoir de neutralité et de confidentialité, interdisant de fait la fonction – fondamentale - de témoignage sur une question aussi sensible en matière de respect des droits humains.
Les textes diffusés par le ministère de l’Immigration apparaissent ainsi comme une remise en cause majeure de l’effectivité des droits des étrangers et comme la volonté de supprimer tout regard et expression de la société civile sur la réalité des centres de rétention.
Au-delà des inquiétudes que la Cimade avait pu exprimer, les textes contredisent ainsi de nombreux engagements que Brice Hortefeux lui avait donnés au début de l’été. En lien avec le Secours catholique avec lequel un partenariat était projeté et annoncé, la Cimade demande à rencontrer le ministre dans les meilleurs délais afin d’obtenir les éclaircissements indispensables.
Une fois ces clarifications obtenues, la Cimade déterminera la façon dont elle poursuivra, en tout état de cause, son action de soutien, de solidarité et de défense des droits des étrangers placés en rétention.
4 septembre 2008
source: blog Ligue des Droits de l'Homme 19
Libellés : droits de l'homme, le retour de la bête, Resistance
mercredi 27 août 2008
"Ta gueule, mêle-toi de ce qui te regardes!"
Je suis né le 18 septembre 1962 à Genève.
Je suis acteur, metteur en scène et auteur.
A Genève je dirige une compagnie, le théâtre Spirale, je co-dirige le
théâtre de la Parfumerie et m’occupe également du festival « De bouche à
oreille.
Dans le cadre de mes activités artistiques, je viens régulièrement au
festival d’Avignon pour y découvrir des spectacles du « in » et du « off
». Notre compagnie s’y est d’ailleurs produite à trois reprises. Cette
année, je suis arrivé dans la région depuis le 10 juillet et j’ai
assisté à de nombreux spectacles.
Le Lundi 21 juillet, je sors avec mon amie, ma fille et trois de ses
camarades d’une représentation d’une pièce très dure sur la guerre en
ex-Yougoslavie et nous prenons le frais à l’ombre du Palais des Papes,
en assistant avec plaisir à un spectacle donné par un couple d’acrobates.
A la fin de leur numéro, je m’avance pour mettre une pièce dans leur
chapeau lorsque j’entends le son d’un Djembé (tambour africain) derrière
moi. Etant passionné par la culture africaine. (J’y ai monté plusieurs
spectacles et ai eu l’occasion d’y faire des tournées.) Je m’apprête à
écouter les musiciens. Le percussionniste est rejoint par un joueur de
Kamele Ngoni. (Sorte de contrebasse surtout utilisée par les chasseurs
en Afrique de l’Ouest.)
A peine commencent-ils à jouer qu’un groupe de C.R.S se dirige vers eux
pour les interrompre et contrôler leur identité. Contrarié, je me décide
à intervenir. Ayant déjà subit des violences policières dans le même
type de circonstances il y a une vingtaine d’année à Paris, je me suis
adressé à eux avec calme et politesse. Le souvenir de ma précédente
mésaventure bien en tête. Mais je me suis dit que j’étais plus âgé, que
l’on se trouvait dans un haut lieu culturel et touristique, dans une
démocratie et que j’avais le droit de m’exprimer face à ce qui me
semblait une injustice. J’aborde donc un des C.R.S et lui demande :
« Pourquoi contrôler vous ces artistes en particulier et pas tous ceux
qui se trouvent sur la place? » Réponse immédiate.
« Ta gueule, mêle-toi de ce qui te regardes!
« Justement ça me regarde. Je trouve votre attitude discriminatoire. »
Regard incrédule. « Tes papiers ! »
« Je ne les ai pas sur moi, mais on peut aller les chercher dans la
voiture. »
« Mets-lui les menottes ! »
« Mais vous n’avez pas le droit de… »
Ces mots semblent avoir mis le feu aux poudres.
« Tu vas voir si on n’a pas le droit.»
Et brusquement la scène a dérapé.
Ils se sont jetés sur moi avec une sauvagerie inouïe. Mon amie, ma
fille, ses camarades et les curieux qui assistaient à la scène ont
reculé choqués alors qu’ils me projetaient au sol, me plaquaient la tête
contre les pavés, me tiraient de toutes leurs forces les bras en arrière
comme un poulet désarticulé et m’enfilaient des menottes. Les bras dans
le dos, ils m’ont relevé et m’ont jeté en avant en me retenant par la
chaîne. La menotte gauche m’a tordu le poignet et a pénétré profondément
mes chairs. J’ai hurlé :
« Vous n’avez pas le droit, arrêtez, vous me cassez le bras ! »
« Tu vas voir ce que tu vas voir espèce de tapette. Sur le dos ! Sur le
ventre ! Sur le dos je te dis, plus vite, arrête de gémir ! »
Et ils me frottent la tête contre les pavés me tordent et me frappent,
me traînent, me re-plaquent à terre.
La foule horrifiée s’écarte sur notre passage. Mon amie essaie de me
venir en aide et se fait violemment repousser. Des gens s’indignent,
sifflent, mais personne n’ose interrompre cette interpellation d’une
violence inouïe. Je suis traîné au sol et malmené jusqu’à leur
fourgonnette qui se trouve à la place de l’horloge 500 m . plus bas. Là.
Ils me jettent dans le véhicule, je tente de m’asseoir et le plus grand
de mes agresseurs (je ne peux pas les appeler autrement), me donne un
coup pour me faire tomber entre les sièges, face contre terre, il me
plaque un pied sur les côtes et l’autre sur la cheville il appuie de
tout son poids contre une barre de fer.
« S’il vous plait, n’appuyez pas comme ça, vous me coupez la circulation. »
« C’est pour ma sécurité. »
Et toute leur compagnie de rire de ce bon mot. Jusqu’au commissariat de
St Roch
Le trajet est court mais il me semble interminable. Tout mon corps est
meurtri, j’ai l’impression d’avoir le poignet brisé, les épaules
démises, je mange la poussière.
On m’extrait du fourgon toujours avec autant de délicatesse.
Je vous passe les détails de l’interrogatoire que j’ai subi dans un état
lamentable.
Je me souviens seulement du maquillage bleu sur les paupières de la
femme qui posait les questions.
« Vous êtes de quelle nationalité ? » « Suisse. »
« Vous êtes un sacré fouteur de merde »
« Vous n’avez pas le droit de m’insulter »
« C’est pas une insulte, la merde » (Petit rire.)
C’est fou comme la mémoire fonctionne bien quand on subit de pareilles
agressions.
Toutes les paroles, tout les détails de cette arrestation et de ma garde
à vue resterons gravés à vie dans mes souvenirs, comme la douleur des
coups subits dans ma chair.
Je remarque que l’on me vouvoie depuis que je ne suis plus entre les
griffes des CRS.
Mais la violence physique a seulement fait place au mépris et à une
forme d’inhumanité plus sournoise. Je demande que l’on m’ôte les
menottes qui m’ont douloureusement entaillé les poignets et que l’on
appelle un docteur. On me dit de cesser de pleurnicher et que j’aurais
mieux fait de réfléchir avant de faire un scandale. Je tente de
protester, on me coupe immédiatement la parole. Je comprends qu’ici on
ne peut pas s’exprimer librement. Ils font volontairement traîner avant
de m’enlever les menottes. Font semblant de ne pas trouver les clés. Je
ne sens plus ma main droite.
Fouille intégrale. On me retire ce que j’ai, bref inventaire, le tout
est mis dans une petite boîte.
« Enlevez vos vêtements ! » J’ai tellement mal que je n’y arrive presque
pas.
« Dépêchez-vous, on n'a pas que ça à faire. La boucle d’oreille ! »
J’essaye de l’ôter sans y parvenir.
« Je ne l’ai pas enlevée depuis des années. Elle n’a plus de fermoir. »
« Ma patience à des limites vous vous débrouillez pour l’enlever, c’est
tout ! »
Je force en tirant sur le lob de l’oreille, la boucle lâche.
« Baissez la culotte ! »
Je m’exécute. Après la fouille ils m’amènent dans une petite cellule de
garde à vue.
4m de long par 2m de large. Une petite couchette beige vissée au mur.
Les parois sont taguées, grattées par les inscriptions griffonnées à la
hâte par les détenus de passage. Au briquet ou gravé avec les ongles
dans le crépis. Momo de Monclar, Ibrahim, Rachid…… chacun laisse sa marque
.
L’attente commence. Pas d’eau, pas de nourriture. Je réclame en vain de
la glace pour faire désenfler mon bras. Les murs et le sol sont souillés
de tâches de sang, d’urine et d’excréments. Un méchant néon est allumé
en permanence. Le temps s’étire. Rien ici qui permette de distinguer le
jour de la nuit. La douleur lancinante m’empêche de dormir. J’ai
l’impression d’avoir le cœur qui pulse dans ma main. D’ailleurs alors
que j’écris ces lignes une semaine plus tard, je ne parviens toujours
pas à dormir normalement.
J’écris tout cela en détails, non pas pour me lamenter sur mon sort. Je
suis malheureusement bien conscient que ce qui m’est arrivé est
tristement banal, que plusieurs fois par jours et par nuits dans chaque
ville de France des dizaines de personnes subissent des traitements bien
pires que ce que j’ai enduré. Je sais aussi que si j’étais noir ou arabe
je me serais fait cogner avec encore moins de retenue. C’est pour cela
que j’écris et porte plainte. Car j’estime que dans la police française
et dans les CRS en particulier il existe de dangereux individus qui sous
le couvert de l’uniforme laissent libre cour à leurs plus bas instincts.
(Evidement il y a aussi des arrestations justifiées, et la police ne
fait pas que des interventions abusives. Mais je parle des dérapages qui
me semblent beaucoup trop fréquents.)
Que ces dangers publics sévissent en toute impunité au sein d’un service
public qui serait censé protéger les citoyens est inadmissible dans un
état de droit.
J’ai un casier judiciaire vierge et suis quelqu’un de profondément non
violent, par conviction, ce type de mésaventure me renforce encore dans
mes convictions, mais si je ne disposais pas des outils pour analyser la
situation je pourrais aisément basculer dans la violence et l’envie de
vengeance. Je suis persuadé que ce type d’action de la police nationale
visant à instaurer la peur ne fait qu’augmenter l’insécurité en France
et stimuler la suspicion et la haine d’une partie de la population (Des
jeunes en particulier.) face à la Police. En polarisant ainsi la
population on crée une tension perpétuelle extrêmement perverse.
Comme je suis un homme de culture et de communication je réponds à cette
violence avec mes armes. L’écriture et la parole. Durant les 16h qu’a
duré ma détention. (Avec les nouvelles lois, on aurait même pu me garder
48h en garde à vue.) Je n’ai vu dans les cellules que des gens d’origine
africaine et des gitans. Nous étions tous traité avec un mépris
hallucinant. Un exemple, mon voisin de cellule avait besoin d’aller aux
toilettes. Il appelait sans relâche depuis près d’une demi heure,
personne ne venait. Il c’est mit à taper contre la porte pour se faire
entendre, personne. Il cognait de plus en plus fort, finalement un
gardien exaspéré surgit. »Qu’est ce qu’il y a ? » « J’ai besoin d’aller
aux chiottes. » « Y a une coupure d’eau. » Mais j’ai besoin. » « Y a pas
d’eau dans tout le commissariat, alors tu te la coince pigé. »
Mon voisin qui n’est pas seul dans sa cellule continue de se plaindre,
disant qu’il est malade, qu’il va faire ses besoins dans la cellule.
« Si tu fais ça on te fait essuyer avec ton t-shirt. »
Les coups redoublent. Une voix féminine lance d’un air moqueur. « Vas-y
avec la tête pendant que tu y es. Ca nous en fera un de moins. » Eclats
de rire dans le couloir comme si elle avait fait une bonne plaisanterie.
Après une nuit blanche vers 9h du matin on vient me chercher pour
prendre mon empreinte et faire ma photo. Face, profil, avec un petit
écriteau, comme dans les films. La dame qui s’occupe de cela est la
première personne qui me parle avec humanité et un peu de compassion
depuis le début de ce cauchemar. « Hee bien, ils vous ont pas raté.
C’est les CRS, ha bien sur. Faut dire qu’on a aussi des sacrés cas
sociaux chez nous. Mais ils sont pas tous comme ça. »
J’aimerais la croire.
Un officier vient me chercher pour que je dépose ma version des faits et
me faire connaître celle de ceux qui m’ont interpellé. J’apprends que je
suis poursuivi pour : outrage, incitation à l’émeute et violence envers
des dépositaires de l’autorité publique. C’est vraiment le comble. Je
les aurais soi disant agressés verbalement et physiquement. Comment ces
fonctionnaires assermentés peuvent ils mentir aussi éhontement ? Je
raconte ma version des faits à l’officier. Je sens que sans vouloir
l’admettre devant moi, il se rend compte qu’ils ont commis une gaffe. Ma
déposition est transmise au procureur et vers midi je suis finalement
libéré. J’erre dans la ville comme un boxeur sonné. Je marche
péniblement. Un mistral à décorner les bœufs souffle sur la ville. Je
trouve un avocat qui me dit d’aller tout de suite à l’hôpital faire un
constat médical. Je marche longuement pour parvenir aux urgences ou je
patiente plus de 4 heures pour recevoir des soins hâtifs. Dans la salle
d’attente, je lis un journal qui m’apprend que le gouvernement veut
supprimer 200 hôpitaux dans le pays, on parle de couper 6000 emplois
dans l’éducation. Sur la façade du commissariat de St Roch j’ai pu lire
qu’il allait être rénové pour 19 millions d’Euros. Les budgets de la
sécurité sont à la hausse, on diminue la santé, le social et
l’éducation. Pas de commentaires.
Je n’écris pas ces lignes pour me faire mousser, mais pour clamer mon
indignation face à un système qui tolère ce type de violence. Sans doute
suis-je naïf de m’indigner. La plupart des Français auxquels j’ai
raconté cette histoire ne semblaient pas du tout surpris, et avaient
connaissance de nombreuses anecdotes du genre. Cela me semble d’autant
plus choquant. Ma naïveté, je la revendique, comme je revendique le
droit de m’indigner face à l’injustice. Même si cela peut paraître de
petites injustices. C’est la somme de nos petits silences et de nos
petites lâchetés qui peut conduire à une démission collective et en
dernier recours aux pires systèmes totalitaires. (Nous n’en sommes bien
évidement heureusement pas encore là.) Depuis ma sortie, nous sommes
retournés sur la place de papes et nous avons réussi à trouver une
douzaine de témoins qui ont accepté d’écrire leur version des faits qui
corroborent tous ce que j’ai dis. Ils certifient tous que je n’ai
proféré aucunes insultes ni n’ai commis aucune violence. Les témoignages
soulignent l’incroyable brutalité de l’intervention des CRS et la totale
disproportion de leur réaction face à mon intervention. J’ai essayé de
retrouver des images des faits, mais malheureusement les caméras qui
surveillent la place sont gérées par la police et, comme par hasard
elles sont en panne depuis début juillet. Il y avait des centaines de
personnes sur la place qui auraient pu témoigner, mais le temps de
sortir de garde à vue, de me faire soigner et de récupérer suffisamment
d’énergie pour pouvoir tenter de les retrouver. Je n’ai pu en rassembler
qu’une douzaine. J’espère toujours que peut être quelqu’un ait
photographié ou même filmé la scène et que je parvienne à récupérer ces
images qui prouveraient de manière définitive ce qui c’est passé.
Après 5 jours soudain, un monsieur africain m’a abordé, c’était l’un des
musiciens qui avait été interpellé. Il était tout content de me
retrouver car il me cherchait depuis plusieurs jours. Il se sentait mal
de n’avoir rien pu faire et de ne pas avoir pu me remercier d’être
intervenu en leur faveur. Il était profondément touché et surpris par
mon intervention et m’a dit qu’il habitait Grenoble, qu’il avait 3
enfants et qu’il était français. Qu’il viendrait témoigner pour moi.
Qu’il s’appelait Moussa Sanou.
« Sanou , c’est un nom de l’ethnie Bobo. Vous êtes de Bobo-Dioulasso ? »
« Oui. » Nous nous sommes sourit et je l’ai salué dans sa langue en Dioula.
Il se trouve que je vais justement créer un spectacle prochainement à
Bobo-Dioulasso au Burkina-faso. La pièce qui est une adaptation de
nouvelles de l’auteur Mozambicain Mia Couto s’appellera « Chaque homme
est une race » et un des artistes avec lequel je vais collaborer se
nomme justement Sanou.
Coïncidence ? Je ne crois pas.
Je suis content d’avoir défendu un ami, même si je ne le connaissais pas
encore.
La pièce commence par ce dialogue prémonitoire.
Quand on lui demanda de quelle race il était, il répondit : « Ma race
c’est moi. »
Invité à s’expliquer il ajouta
« Ma race c’est celui que je suis. Toute personne est à elle seule une
humanité.
Chaque homme est une race, monsieur le policier. »
Patrick Mohr
source: http://www.dabio.net/-Ta-gueule,-mele-toi-de-ce-qui-te-regardes!_a2004.html
lundi 30 juin 2008
Liberté, ils ont oublié ton nom (par Serge Portelli)
Cet article est paru cette semaine dans le magazine "Les Inrockuptibles" (n°648 du 29 avril 2008)
Trop de gardes à vue! Trop de prisons! Trop de reconduites à la frontière! Trop de lois liberticides! Les mesures du gouvernement Sarkozy en matière de justice, de police, d’immigration sont de plus en plus fraîchement accueillies. Pétitions, manifestations, grèves, articles vengeurs, blogs sarcastiques, livres décapants, films assassins... on ne compte plus les lieux d’une protestation souvent véhémente contre une politique plus qu’ inquiétante pour la démocratie et les libertés.(...)
Lire la suite sur Chronique de l'humanité ordinaire, le blog de Serge Portelli (magistrat et vice-président du Tribunal du Paris)
jeudi 5 juin 2008
Entre Barbès et Stalingrad, la traque banalisée s'intensifie
Les contrôles et arrestations massifs de sans-papiers s'intensifient dans les quartiers et les gares. Au métro La Chapelle (ligne 2) et sur les boulevards qui l'entourent, ils sont devenus presque quotidiens : policiers et contrôleurs Ratp traquent, tôt le matin à l'heure d'aller au travail (à partir de 6 heures) et le soir, les sans papiers et les fraudeurs.
Plutôt que de faire des grosses rafles visibles, les flics préfèrent opérer en petites unités de civils. Les détenus du centre de rétention de Vincennes expliquent qu'ils se sont fait arrêter par des policiers déguisés en jeunes couples ou passants du quartier, puis emmener au commissariat dans des voitures banalisées.
En discutant entre eux, les détenus ont remarqué qu'à chaque jour correspondrait un faciès : par exemple, au mois de mai, les jeudi et vendredi les flics n'auraient contrôlé que des maghrébins.
Le choix de ce quartier n'est pas anodin : entre Barbès et Stalingrad, la police sait qu'elle va attraper des travailleurs sans papiers. Et les autorités - de la préfecture à la municipalité - y
trouvent leur compte, ça « nettoie » le quartier pour laisser place à la « mixité sociale » avec l'installation des bobos sur les Quais de Seine et à la Goutte d'Or. Cela fait plusieurs années que ces quartiers sont en « restructuration » : augmentation des loyers, expulsions des pauvres aux portes de Paris, contrôle des places et des rues. La Chapelle, comme beaucoup d'autres quartiers, est un secteur d'application de la politique d'immigration de la France et de l'Europe : expulser un maximum de clandestins tout en mettant en place l' « immigration choisie et dévouée ». C'est le meilleur moyen pour optimiser le contrôle sur tous les travailleurs et sur tous les
migrants.
Face à ces arrestations des gens s'organisent. En témoignent les réseaux d'alerte téléphoniques mis en place dans certains quartiers de la région parisienne pour se prévenir des contrôles, se rendre sur place et opposer une résistance à la police. Dans les centres de rétentions les personnes arrêtées se révoltent (grèves de la faim, émeutes, refus du contrôle et de rentrer dans les cellules...) et devant ces prisons, des manifestations et des parloirs sauvages se multiplient.
source: AC
mardi 27 mai 2008
Régularisations de toutes les personnes sans-papiers !
Source: Le(s) suiveur(s) des choses.
Article: Le cas par cas, on n'en veut pas
Par Christine, lundi 26 mai 2008 à 14:19
Au début de cette année, deux grèves avec occupation, isolées mais victorieuses, ont permis aux employés sans-papiers de deux restaurants le luxe d’obtenir des papiers.
L’idée a fructifié et le 15avril, 270 travailleurs (et dans une moindre mesure travailleuses), sans-papiers se sont mis en grève avec occupation de leur lieux de travail à Paris, pour réclamer leur régularisation. Cinq jours plus tard, ils étaient 500. Ils ont tous des fiches de paie, paient des cotisations sociales et l’impôt sur le revenu.
Hortefeux a proposé d’examiner 1000 dossiers au cas par cas. La CGT a déposé les dossiers des grévistes, des équipes prêtes à se mettre en grève et des femmes du secteur de l’aide à la personne, isolées et solidaires depuis le début
Des 1000 dossiers déposés, seuls 10% ont été traités par les Préfectures et 85 régularisations (si on peut appeler ainsi l’octroi d’une carte de séjour de 1 an) ont été accordées
D’autres grèves, isolées ou non, ont démarré depuis. En région parisienne, à Lyon, à Marseille. Le 20 mai, plus de 300 personnes, dans 23 entreprises de Paris, rejoignaient collectivement le mouvement. D’autres dossiers ont été déposés dans les préfectures.
Avec le soutien syndical de la CGT, de Solidaires et de la CNT. Les secteurs touchés sont essentiellement le BTP,le nettoyage et la restauration, en majorité en région parisienne. De nombreux collectifs et associations soutiennent cette lutte (Droits devant !!, la Ligue des droits de l'Homme, le Gisti, SOS Racisme, le Réseau éducation sans frontières…)
6 ou 700 personnes sont en grève aujourd’hui en région parisienne, dans une indifférence assez exceptionnelle. La CGT dit aujourd’hui que cette semaine, on devrait atteindre les 200 régularisations.
Le gouvernement joue la montre et le pourrissement. Il a annoncé qu’il n’accorderait que quelques centaines de régularisations.
Cherche la grève proche de chez toi (à Paris, c’est facile, y’en a plein sur les Champs-élysées), file apporter ton soutien, par ta présence pour tenir les lieux ou en alimentant les caisses de grève
On pourrait même imaginer des extensions du mouvement : aux travailleurs et travailleuses avec papiers des mêmes entreprises pour de meilleures conditions de travail, aux autres établissements des chaînes, aux bassins d’emploi pour la solidarité, contre l'Europe forteresse en construction...
Je ne crois pas une seconde que « l’empire va s’effondrer » tout seul, même par manque de pétrole. Il faut s’emparer des luttes qui existent et tâcher de les faire grandir. Ou au moins de les faire gagner.
Régularisations de toutes les personnes sans-papiers !
Des papiers pour tous ou pas de papiers du tout !
Le mardi 27 mai 2008 à 08:50, par Christine
TOUS LES SITES OCCUPES A PARIS :
- Restaurants : BARRIO LATINO et BARLOTTI 46/48 rue du faubourg Saint-Antoine – 75012
- Restaurants : BRETEUIL, MELROSE et LA MUETTE 3 place de Breteuil – 75007
- Nettoyage : AFTAM siège 16/18 rue Saint-Eloi – 75012
- Restaurant : GMPC SARL « LA GARE » 19 Chaussée de la Muette – 75016
- Nettoyage : DMMS 17 rue Pelleport – 75020
- BTP : Siège CDT 15 rue d’Estrée – 75017Chantier Mairie du XVII ème
- Nettoyage : AURA SARL – 26 rue Salueuve – 75017
- Restaurant : BISTRO ROMAIN 122 avenue des Champs Elysées – 75008
- Restauration : QUICK 120 avenue des Champs Elysées - 75008
- Restaurant : GSS 34 boulevard Bonne Nouvelle – 75010
- Nettoyage : CASTRO 10 rue Mademoiselle – 75015
- La chaîne de restaurant « Chez Papa » : grève et occupation - 206 rue Lafayette – 75010 Paris – métro Louis Blanc
- Pizza Marzano SARL Mountain Pizza Company : grève et occupation - 30 boulevard des Italiens – 75009 Paris – métro Opéra
- Fabio Lucci : grève depuis le 27 mars et occupation depuis le 17 avril – avenue Jean Jaurès – 75019 Paris – métro Porte de Pantin
- Entreprises de construction – désamiantage – démolition – TDBM (Blanc Mesnil) – ARCADEM (Les Pavillons sous Bois) – DEMERET (Rueil Malmaison) – Bateg : grève et occupation – 6/8 rue Xiantrailles – 75013 Paris – métro Olympiades
- Restaurant Marius et Jeannette, dans le 8ème et entreprise de nettoyage Manet, dans le 11ème (grèves démarrées le 23/05)
Libellés : crise, droits de l'homme, le retour de la bête, Resistance, sans-papiers, social
lundi 14 janvier 2008
Un groupe extrême-droite tente d'infiltrer le RESF
Un groupuscule d'extrême droite qui s'appelle CESF veut "sauver la France".
leurs membres sont prêt à signaler tout immigré "pas français", à aider la police et dénoncer toute aide... Le but n'est pas leur nombre, mais leurs possibles connections, et surtout l'amalgame voulu avec RESF auquel ils ont emprunté le sigle...
Voir l'article, les liens vers leur site; lire l'interwiew de l'un d'entre eux ici
Libellés : le retour de la bête
mardi 1 mai 2007
NICOLAS SARKOZY, GRAND HYPNOTISEUR, CANDIDAT DE LA FRANCE D'EN HAUT, VA T'IL SE FAIRE REMETTRE LE POUVOIR PAR LA FRANCE D'EN-BAS?
Nicolas c'est le refus de construire des logements sociaux à Neuilly, ville la plus riche de France,qu'il a administrée pendant 20 ans :
le parc immobilier en compte seulement 3% à opposer aux 20% requis par la loi ! Surprenant pour quelqu'un qui prône l'intégration sociale...
Nicolas ce sont des propos d'une grande violence : « Je veux voir pendu à un croc de boucher les
responsables de l'affaire clearstream » (en 1944 Hitler fit pendre ainsi les auteurs de l'attentat
manqué contre sa personne dans son bunker). Curieuse coincidence !
Nicolas c'est beaucoup de communication et beaucoup moins de resultats. Ainsi les violences
physiques sur les personnes ont augmenté de 16% entre 2002 et 2007 ! En dépit de son activisme.
Nicolas c'est le numero 2 du gouvernement qui, au mépris de la solidarité gouvernementale, s'en
va déplorer publiquement sur le territoire des ÉtatsUnis l'arrogance de la diplomatie française !
Nicolas, est fier d'être appelé « Sarko l'Américain ». Ses convictions économiques libérales le porteront à américaniser la France, c'est à dire à détruire le système de protection sociale.
Voulez-vous voter pour plus d'individualisme, davantage de précarité et moins de solidarité ?
Nicolas prétend que la pédophilie et la tendance au suicide sont des prédispositions génétiques, des maladies pour lesquelles il n'existe pas (encore) de médicaments. Hitler ne pensait pas autrement qui fit exterminer un grand nombre de (supposés) déviants !
Nicolas après avoir réalisé l'ouverture du capital d'Edf- Gdf s'était engagé à ce que jamais cette entreprise ne soit privatisée. Il a renié cet engagement en 2006 en donnant son accord au projet de fusion SuezGdf !
Nicolas c'est la volonté annoncée de faire voter par le Parlement français un texte de remplacement
à la constitution européenne rejetée par le peuple français le 29 mai 2005 !
Libellés : le retour de la bête
mercredi 25 avril 2007
Le retour de la bête
Triste époque ! Après avoir pourfendu le système UMPS, me voilà appelant à voter pour sa composante la moins dangereuse, car il y a un réel danger ! La bête, que nous avons cru chasser en 2002 par la porte, revient par la fenêtre... Qui a appliqué, presque en douceur, 20 des 21 mesures proposées par le Front National en 2002 ? la suite, sur grainvert.org... Mardi 24 avril : Malgré la gueule de bois, j’entends le bruit sourd, encore diffus, d’une révolte qui gronde et qui doit monter, vite, dans les jours qui viennennt, jusqu’à bousculer l’histoire.
Libellés : le retour de la bête
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