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dimanche 14 février 2010

Comment les libéraux font main basse sur vos retraites


Bernard Teper, économiste, membre du Conseil scientifique d’Attac et Secrétaire national de l’Union de familles laïques (Ufal), signe une remarquable contribution au débat sur l’avenir des retraites, obscurci par de noirs nuages gouvernementaux : "L’ensemble de la protection sociale est impacté par le processus de marchandisation et de privatisation de celle-ci. Pour des actionnaires, cela est compréhensible : la protection sociale est le premier budget humain (environ 540 milliards d’euros soit près de 30% du PIB et bien plus que le budget de l’Etat tous ministère confondus) qui jusqu’aux années 70 était largement dégagée des pressions capitalistes. (...) les attaques sont lancées sur toutes les composantes de la protection sociale (santé et assurance-maladie, famille, retraites, assurance-chômage, dépendance, etc.). L’attaque contre les retraites solidaires est donc une partie de l’ensemble du mouvement de prédation contre la protection sociale solidaire. 1995 a été la première année de l’accélération de ce processus. Depuis, la loi Fillon de 2003 a prévu des rendez-vous quadriennaux pour ajuster les principaux paramètres de l’équilibre des régimes, essentiellement la durée de cotisation. Cette loi s’appuie sur un premier dogme à savoir que tout gain d’espérance de vie devra se partager de la façon suivante : 2/3 pour l’allongement de la durée d’activité et 1/3 pour l’allongement de la période de retraite ! 2008 a confirmé le passage à 41 annuités et le Conseil d’orientation des retraites (COR) 2007 propose une future augmentation à 41,5 annuités à l’horizon 2020 ! Il est à noter que pour en arriver là, un deuxième dogme a fonctionné : il ne fallait pas, paraît-il, augmenter les cotisations patronales, par ce que cela rentrerait dans les prélèvements obligatoires ! Et puis le troisième dogme, implicite celui-là : on ne doit pas toucher à la répartition des richesses ! La déformation du partage de la valeur ajoutée des années 80 au profit des profits et donc au détriment des revenus du travail est considérée comme naturelle et donc ne doit pas être touchée ! Si on regarde le différentiel entre 1982 et 2007, le déport est de 9,3 points de PIB (environ 170 milliards d’euros) (...). Excusez du peu ! Et conformément à la ligne stratégique dévoilée par Denis Kessler dans la revue Challenges, cette attaque se fait par un patchwork de mesures qui semblent détachées l’une de l’autre mais qui, en fait, font partie d’un plan concerté bien que non explicité aux assurés sociaux." La suite de l’article est à lire sur le site de l’Ufal.

dkRappelons les propos exactement tenus en octobre 2007 dans Challenges par Denis Kessler, ancien vice-président exécutif du Medef, auquel Bernard Teper fait allusion : 
"Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme... A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! A l’époque se forge un pacte politique entre les gaullistes et les communistes. Ce programme est un compromis qui a permis aux premiers que la France ne devienne pas une démocratie populaire, et aux seconds d’obtenir des avancées - toujours qualifiées d’« historiques » - et de cristalliser dans des codes ou des statuts des positions politiques acquises. Ce compromis, forgé aune période très chaude et particulière de notre histoire contemporaine (où les chars russes étaient à deux étapes du Tour de France, comme aurait dit le Général), se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l’importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d’être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc. Cette « architecture » singulière a tenu tant bien que mal pendant plus d’un demi-siècle. Elle a même été renforcée en 1981, à contresens de l’histoire, par le programme commun. Pourtant, elle est à l’évidence complètement dépassée, inefficace, datée. Elle ne permet plus à notre pays de s’adapter aux nouvelles exigences économiques, sociales, internationales. Elle se traduit par un décrochage de notre nation par rapport à pratiquement tous ses partenaires."

couvVoilà donc la grande idée des libéraux : au nom d’une soi-disant modernité, il faudrait jeter aux orties toute solidarité, censée être "dépassée" et "inefficace". Et ainsi faire place nette pour un monde idéal où les bénéfices des actionnaires ne connaîtraient pas de limite, sans se laisser embêter par les armées de prolétaires crevant de faim. Mais Kessler, PDG du groupe Scor (réassurance) et administrateur de BNP Paribas, Dexia, Bolloré, Dassault Aviation et INVESCO, prêche pour sa paroisse. Et l’on repense à la phrase citée dans La guerre des classes de François Ruffin (Fayard, 2008) : « La guerre des classes existe, c’est un fait, mais c’est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la remporter. » Warren Buffett, première fortune mondiale.
Allons-nous laisser faire ? 

article (plus que jamais d'actualité) paru dans Plume de presse le 18 septembre 2009

samedi 21 mars 2009

Campagne contre le Forum Mondial de l’eau et la privatisation de l’eau en Turquie

Source / auteur : Via Campesina







Face à l’exploitation d’un nombre croissant de ressources en eau qu’exigent chaque jour l’industrialisation extrême et la surproduction capitaliste, l’accès aux ressources d’eau est devenu une source importante de conflits politiques. Les états, les sociétés multinationales et les groupes d’intérêt privés ont établi le Conseil mondial de l’eau (WWC) afin de marchandiser et de commercialiser les ressources d’eau, et de maximiser les potentiels bénéfices. Comme on le sait, le Conseil mondial de l’eau est une institution intergouvernementale subventionnée et soutenue par des multinationales. Cependant, ce sont la Banque Mondiale et les monopoles de l’eau qui dominent le Conseil, et le Conseil fait en sorte d’assurer que la logique du bénéfice détermine l’avenir de l’eau.

Le 5e Forum mondial de l’eau aura lieu les 16-22 mars à Istanbul.

À l’heure actuelle en Turquie, des législations prévoyant d’octroyer l’eau des fleuves, des lacs et des étangs aux corporations sont en cours de préparation. En d’autres termes, ceci signifie que les ressources en eau elles-mêmes pourront être transférées aux corporations, qui ne dirigeaient jusqu’à présent que les services d’approvisionnement en eau. Il s’agit là d’une nouvelle phase dans la privatisation de l’eau. Par conséquent, le 5e Forum mondial de l’eau qui va se tenir en Turquie est extrêmement crucial et devra permettre d’enrayer cette avancée des sociétés de l’eau.

Les Nations Unies et la Banque Mondiale considèrent l’eau comme un besoin plutôt que comme un droit. Il s’agit d’une différence cruciale. Dès lors que l’eau est définie comme un « besoin » plutôt que comme un « droit », il devient possible d’en faire une marchandise et de la soumettre au commerce. Un deuxième aspect de la politique globale de l’eau est que l’on propose une gestion de la demande plutôt qu’une gestion de l’approvisionnement dans la cadre de la gestion globale des ressources en eau. En d’autres termes, la privatisation de la gestion de l’eau potable, de l’eau domestique et de l’eau d’irrigation est ouverte à la discussion.

Parce qu’elle constitue un composant inséparable de la vie sociale, l’eau ne peut pas être laissée entre les mains de personnes ou d’institutions, encore moins entre celles des états capitalistes. Il faut reconnaître que l’eau appartient à la nature, dont l’humanité elle-même fait également partie. Par conséquent, nous exigeons que seules les personnes qui acceptent l’eau comme condition de base de la survie de tous les organismes vivants et non pas ces bureaucrates et/ou détenteurs d’intérêts privés qui prétendent que l’eau peut être utilisée pour l’accumulation de capital puissent déterminer comment et dans quelles circonstances l’eau peut être utilisée par l’homme, les animaux et les plantes.

Dans ce contexte, la Confédération des syndicats paysans turcs, Çiftçi-Sen, membre de Via Campesina, soutenue par plus de 100 autres mouvements d’opposition sociale défendant la reconnaissance du droit à l’eau, a formé une plate-forme intitulée « Non à la commercialisation de l’eau », afin de lutter contre le Forum mondial de l’eau. Pour nous opposer aux intérêts des corporations et démontrer la position des peuples sur la question, nous travaillons collectivement à l’organisation d’une manifestation massive le 15 mars à Istanbul, afin de protester contre le Forum mondial de l’eau. La manifestation s’accompagnera d’un ensemble d’activités qui auront lieu tout au long de la semaine (manifestations, discours, ateliers et panels) afin de jeter une ombre sur le WWC.

http://hns-info.net/
photo: CHINE Information

à lire aussi:

COMMUNIQUE DE FRANCE LIBERTES – FONDATION DANIELLE MITTERRAND

5ème FORUM MONDIAL DE L’EAU : UN DAVOS DE L’EAU ? NON MERCI

jeudi 12 juin 2008

Contre le régime illégitime en Europe






Citoyens d’Europe Contre le Régime Illégitime : CECRI

Pour des Manifestations Obstinées Contre le Régime Illégitime Européen (MOCRIE), à date et heure fixes, partout en Europe.
Pour des protestations hebdomadaires, micro résistances durables contre tous les "traités constitutionnels".
Un seul objectif commun, original et fondamental, pour tous les citoyens européens :
Nous voulons des institutions honnêtes:
1) écrites par une Assemblée Constituante désintéressée
2) validées par référendum.


Trois personnes ont commencé à se réunir hier mercredi de 18h à 18h30, devant la mairie de Cahors. D'autres prévoient de les rejoindre à partir du mercredi 18 juin.
Soyons nombreux !!

Présentation du projet: http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2008/04/08/93-manifestations-obstinees

Un espace de discussion lotois a été ouvert sur les Forums de CECRI à cette adresse: 46000 Cahors.


Télecharger le tract format pdf

mardi 20 mai 2008

Sauvons nos retraites!

Appel des syndicats pour une journée d'action nationale:

Tous ensemble le 22 mai
Pour l’avenir de nos retraites

Pour les organisations syndicales, le « rendez-vous de 2008 » sur les retraites, doit être l’occasion de consolider le système par répartition, seul à même d’assurer la solidarité indispensable entre générations et de répondre aux exigences de justice sociale. Fondamentalement, l’avenir des retraites est lié à la situation de l’emploi et des politiques économiques. Les organisations syndicales n’entendent cependant pas nier leurs différentes approches sur les réponses à apporter. Mais, face au blocage gouvernemental sur leurs principales propositions :
Garantie et niveau des retraites
Droit à la retraite à 60 ans
Durée des cotisations
Reconnaissance de la pénibilité
Financement à long terme
Réduction des inégalités entre les femmes et les hommes
Les organisations syndicales décident d’appeler à une journée nationale interprofessionnelle d’action et de manifestation le 22 mai 2008.

CAHORS

14H30 : Manifestation : Place de Gaulle

FIGEAC
15h00 : Manifestation : devant la sous-préfecture

jeudi 17 avril 2008

NON au démantèlement des services publics!

A l'initiative de personnalités du monde associatif et syndical ainsi que de la société civile, un appel, soutenu par la Fondation Copernic, est lancé contre la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) :

"Nous assistons actuellement de fusion en restructuration, d’externalisation en privatisation et de flexibilité en précarité, à une vaste opération de destruction des fondements du Service public et de la Fonction publique. La « Révision générale des politiques publiques » (RGPP) est le plus récent développement de cette campagne dirigée par le gouvernement, encouragée par le patronat et menée par des cabinets privés. Elle s’attaque frontalement à l’ensemble de la Fonction publique d’État, Territoriale et Hospitalière. Comme déjà dans d’autres secteurs (Poste, EDF, télécommunications, transports…), cela signifie la détérioration organisée des services rendus au public, ouvrant la voie à la privatisation des activités les plus profitables, à la disparition de nombreuses autres."

Lire et signer l'Appel : http://service-public-notre-richesse.fr/.

Pour tout contact : contact@service-public-notre-richesse.fr

samedi 22 mars 2008

L'eau marchandisée

 La communauté internationale célèbre le 20 mars 2008, sous
l'égide de l'ONU, la 15ème « Journée mondiale de l'eau ».
L'absence d'accès à l'eau affecte 1,1 milliard d'êtres
humains ; l'absence de moyens sanitaires de base touche
2,6 milliards de personnes. Paradoxalement, alors que les
premières étapes de la marchandisation de ce bien commun ont
suscité de fortes mobilisations populaires sur les cinq
continents, le mouvement mondial de libéralisation des
marchés de l'eau, initié dans les années 1980, semble
s'accélérer.

La « libéralisation » des marchés de l'eau s'est au départ
fortement inspirée du « modèle français » : le
partenariat-public-privé (PPP). Un dogme s'affirmait avec
force : la puissance publique est défaillante ; le recours
au secteur privé est indispensable ; la bonne gouvernance
repose sur le trépied de fer -- dérégulation,
décentralisation, privatisation ; les services de l'eau ont
un coût, qui doit être payé intégralement par les usagers.

Dans ce cadre, les signatures de contrats avec des grandes
métropoles du Sud se succèdent à un rythme impressionnant.
Mais les conflits surgissent dès la moitié des années 1990,
quand les opérateurs privés entendent faire payer des
usagers fraîchement raccordés, qui n'ont ni la culture du
paiement d'un bien jusqu'alors largement subsidié par la
puissance publique, ni, le plus souvent, les moyens de
payer. De nombreuses luttes se succèdent sur les cinq
continents. La tenue des premiers grands forums
altermondialistes publicise le thème du refus de la
« marchandisation » de l'eau.


... Lire la suite de cet article inédit de Marc LAIMÉ :
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/
2008-03-19-La-marchandisation-de-l-eau

samedi 2 février 2008

Danielle Mitterrand dénonce !

.../...
Pendant que nos politiciens nous amusent avec des idées vagues, des images
de comédie et de boulevard ou nous effraient avec le chiffon rouge élimé
du danger migratoire, des enjeux démocratiques fondamentaux sont gravement
menacés en coulisse : Les conditions de notre survie, de notre dignité, de
notre citoyenneté réelles sont en train d’échapper totalement à notre
contrôle pour le plus grand profit d’une oligarchie que nous n’avons pas
élue et sur laquelle nous n’avons AUCUN contrôle. C’est cela qui devrait
être en couverture du Nouvel Observateur ou de l’Express et pas telle ou
telle starlette d’un jour.

Ne nous laissons pas impressionner par des explications alambiquées et
contradictoires, par des schémas économiques plus ou moins controuvées,
des arguments statistiques ou financiers facilement maquillées.

Ce qui est en jeu est très simple : la domination d’intérêts financiers
privés totalement incontrôlables sur tous les aspects de notre vie. L’eau
que vous buvez, les transports publics que vous emprunterez pour aller
vous promener ou travailler, le journal où vous croyiez lire des faits
objectifs, la nourriture que vous croyiez saine et sans tromperie, et
demain peut-être l’air que vous respirerez, seront entièrement aux mains
de gens qui n’ont AUCUN compte à vous rendre. »

Danielle Mitterrand

Texte complet sur desmotscratie.net

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